Gérer la pédale et le rubato (VALSE de CHOPIN en la mineur)

Cette célèbre Valse est parfois traitée avec dédain par les passionnés de grand répertoire. Elle est cependant bien agréable à jouer et à écouter. Dans cette vidéo, je vous aide à apprendre les déplacements de la main gauche. Je vous montre comment mettre la pédale et ajouter un rubato à votre interprétation.

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Transcription de la vidéo:

Bonjour et bienvenue sur la chaîne Les Clés du Piano.

Aujourd’hui, nous allons parler de la valse en la mineur de Chopin, cette petite valse si connue dans le répertoire du piano. Auparavant, n’oubliez pas de vous abonner à la chaîne si vous souhaitez rester informés de toutes les nouveautés. Et si vous voulez être soutenus au quotidien dans votre propre boîte mail, abonnez-vous à mes contacts privés, vous trouverez le lien dans la description.

C’est parti pour cette valse.

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Nous avons une mélodie, bien sûr, qu’il faut mémoriser. Nous avons aussi une main gauche et il y a pas mal de déplacements. J’ai un exercice à vous proposer pour ces déplacements si ça vous pose problème. On va bien sûr se concentrer sur le geste lui-même du déplacement. Il faut savoir, bien sûr, sur quelle note arriver, mais ce qui est intéressant est d’apprendre au muscle, corporellement, pourque ça ne reste pas qu’intellectuel.

On va faire la basse. Et là, on va anticiper dans sa tête ce qu’on doit viser et on va aller au-dessus de l’accord, mais très vite et on ne va pas le jouer. C’est très important cet exercice-là, parce qu’il fait travailler le cœur du problème, c’est-à-dire l’apprentissage du déplacement et non pas que les notes. Ça reste intellectuel quand on apprend les notes. Quand on fait ce déplacement comme ça très rapidement, le muscle apprend la distance. Vous pouvez tenir la pédale si vous le souhaitez. Voyez, je me positionne bien sur mon accord, mais je ne le joue pas. 

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Le deuxième déplacement, on pourrait croire qu’il s’agit de celui-ci, c’est-à-dire la deuxième mesure. Mais non, il s’agit de la fin de la première mesure, le déplacement qui a lieu pendant la barre de mesure en réalité.

Donc, qu’est-ce qu’on va faire ? On va jouer l’accord, et on va y aller mais on ne va pas jouer. L’accord, on va y aller et on ne va pas jouer. Il faut que le déplacement soit extrêmement direct, en flèche comme ça, vraiment comme un chat qui ne bouge pas du tout, il est tapis et d’un seul coup, paf, il fonce, il n’y a pas du tout de tergiversation en cours de route, etc. Donc, le geste doit être précis, le plus rapide possible, et quand on arrive on ne joue pas.

Pourquoi on ne joue pas ? C’est pour deux raisons bien précises que je vais vous détailler. Le bras doit apprendre la distance gauche-droite, droite-gauche, en tout cas de manière bien précise. Donc, il a besoin d’une information nette, et ensuite l’un découle de l’autre, on ne doit pas faire de geste par le haut. Par rapport à ce déplacement par exemple, vous ne devez pas faire « Hop, je me lève et je vais au . » Pourquoi ? Parce que vous avez deux gestes quand vous faites ça. Quand vous arrivez en fin de geste ici, il va falloir freiner, puis redémarrer pour un autre geste, ça fait donc deux gestes et non pas un seul.
Donc, ça brouille les cartes pour la mémorisation musculaire. Un geste précis, et au ras du clavier, vous effleurez le clavier tout le long. Et si vous ne jouez pas, vous ne risquez pas d’être tenté de passer par le haut pour tomber.

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La deuxième chose dont je voulais vous parler, c’est la pédale. Au niveau du pied, vous avez deux possibilités. Une qui n’est pas terrible sur le plan musical, mais après tout, qui peut vous arranger est de tenir la pédale toute la mesure et de la changer uniquement à chaque basse, ce qui donne ceci. C’est-à-dire que vous soulevez quand vous jouez la basse à chaque fois. En revanche, ça risque d’être quand même très touffu au niveau sonore et peut-être d’alourdir un peu. On est dans une valse, on a quand même besoin de quelque chose de léger et d’entraînant.

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La deuxième possibilité que je vous propose est d’enfoncer votre pédale au moment de la basse et de la soulever au troisième temps, et de la renfoncer à la basse suivante, ça donne ceci. J’ai donc soulevé et j’enfonce. Au démarrage, vous pouvez le faire systématiquement : « J’enfonce au premier temps, je soulève au troisième temps. » Après, ce sera plus joli si vous soulevez au troisième temps un peu passé, c’est-à-dire entre le temps et le contretemps, la deuxième croche qu’il pourrait y avoir.

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Là, c’est à vous de voir en fonction de votre niveau. Si vous démarrez tout juste la pédale, si pour vous la pédale n’est pas encore votre truc, vous enfoncez au premier temps et soulevez au troisième temps. Si par contre, ça fait un certain temps que vous connaissez ce type de pédale, essayez de le retarder un petit peu et de faire un geste beaucoup plus doux, et pendant le temps et le contretemps du troisième temps. Bien sûr, la pédale se travaille la main gauche toute seule, et ensuite avec les deux mains.

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Un dernier petit point, le rubato. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ce mot a la même racine que le mot dérobé en français. Il a le sens de volé. Qu’est-ce qu’on vole ? On vole du temps, on va ralentir à un certain moment.

En revanche, en musique pour qu’on se sente suffisamment stable et pour que ce soit cohérent, quand vous prenez du temps à un moment, il va falloir le redonner ensuite. Le temps que vous ralentissez à un moment, il va falloir le ré-accélérer derrière. Si vous jouez ce morceau et que vous le jouez de manière métronomique, vous devez mettre le même temps que si vous faites du rubato. Bien évidemment qu’on prend un petit peu plus de temps, mais en soi on doit tendre vers quelque chose qui est tout le temps rattrapé. On prend le temps, on le rattrape derrière, on prend le temps et on le rattrape derrière. Ce n’est donc pas une raison pour ralentir dans l’ensemble ou accélérer dans l’ensemble.

À quel moment on va faire justement ces rubatos ? Par exemple, le fameux arpège qui est au milieu. Voilà, on est dans une envolée et l’écriture suggère ici qu’on va légèrement accélérer. Donc, là on peut accélérer à cet endroit, donc ce n’est même pas du ralenti. J’accélère pendant la montée quand je suis sur la note du haut, le si, là je peux ralentir un peu, et là je prends mon temps et je repars derrière.

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C’est souvent associé à d’autres paramètres qui sont les nuances, donc je diminue vers la fin, j’augmente, je re-diminue. Si vous voulez, j’augmente là. Voilà, c’est une proposition, d’autres pourraient le faire tout à fait forte, crescendo jusqu’au bout, pourquoi pas ? Les deux versions sont possibles, mais dans les deux sens, je pense que c’est bien de ralentir sur la note longue, et par contre quand vous montez, faire une espèce d’accélération. D’ailleurs, le rythme l’indique puisqu’on est sur 123 12345 1, donc il y a bien une accélération rythmique qui est écrite mais que vous pouvez accentuer légèrement.

Il y a toujours un peu, en fin de phrase dans toute cette valse, des légers ralentis. Vous voyez, là j’ai ralenti un petit peu et je repars, toujours équilibré derrière. Là, j’ai ralenti un petit peu et en même temps j’ai retiré du son.

Là, qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai accéléré et je ralentis, et je repars. Voilà, je prends mon temps et je repars. C’est comme des vagues, et on équilibre en permanence ce qu’on a pris et on le redonne.

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Donc, ça c’était pour le rubato.

Je vous ferai prochainement une vidéo sur des éléments un petit peu plus techniques de cette valse. Si vous voulez d’ici là aller plus loin et vraiment apprendre ce morceau pas à pas, sachez que j’ai tourné une formation et qu’elle est dans le catalogue Les Clés Du Piano, vous pouvez y accéder par le lien ci-dessous:
https://lesclesdupiano.podia.com/valse-la-mineur-chopin

Et si vous souhaitez être prévenus en temps et eh heure du lancement des futures formations, abonnez-vous aux contacts privés comme je vous l’ai dit au début, vous trouverez le lien dans la description. J’espère que cette vidéo vous aidera à mieux jouer cette valse. Si cette vidéo vous a plu, mettez-lui un petit pouce “j’aime”, ça l’aidera à être bien référencé. À bientôt, et d’ici là bon piano.

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