Il est admis pour n’importe quel débutant qu’il faut bien se positionner dès le départ. Mais quelle est la position la plus adaptée ? Comment valider que c’est la bonne position pour vous ? Je vous explique tout en détail dans cette vidéo.

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Transcription de la vidéo

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Bonjour et bienvenue sur le blog www.apprendre-a-jouer-du-piano.com et la chaîne Marie-Cécile Baritou à mon nom. Je voulais vous parler, aujourd’hui, d’une chose à laquelle on apporte souvent une attention particulière au début, et finalement, après on oublie. Après, on passe à autre chose, on est pris par toutes les problématiques d’apprentissage du piano, et du coup on oublie complètement cet aspect-là : notre position par rapport au piano.

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Il y a une chose vraiment importante à comprendre au départ pour bien se positionner à l’instrument, c’est que c’est notre corps qui joue. Ce n’est pas uniquement le fait d’enfoncer les touches avec nos doigts qui va faire qu’on joue, c’est l’ensemble du corps qui va jouer. Souvent, les gens oublient cela.

Au bout d’un moment, ils sont pris par quel doigt il faut jouer, et donc petit à petit il y a un état d’esprit où on se resserre et on resserre même le champ de vision, on se penche et on ne regarde que les doigts, et on s’avance, etc. C’est vraiment un état d’esprit, en premier, la position. Est-ce que je me resserre et je me concentre uniquement sur quel doigt doit jouer, quelle touche ? Ou est-ce que je prends un peu de recul, je me redresse, j’écoute ce que je joue et surtout, je joue avec tout le corps ? Ça, c’est une première chose qui est très importante.

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Un instrument, il y a plusieurs dimensions pour la position du siège. On a les trois dimensions normales :

– avant et arrière, donc la profondeur ; 

– gauche-droite ;

– en haut et en bas, bien sûr se règle avec le siège.

Le siège, j’insiste sur le fait qu’il faut qu’il soit réglable. Si vous avez une chaise, ce n’est vraiment pas bon. Donc, investissez à un moment ou à un autre le plus vite possible sur un siège qui peut se régler en hauteur. C’est vraiment important.

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Donc, qu’est-ce qu’il faut ? Il faut que le corps soit bien. Donc, physiologiquement il faut qu’on respecte sa forme, ses besoins physiologiques, mais il faut que ce corps s’adapte à l’instrument pour pouvoir extraire de cet instrument le son qu’on souhaite. Donc, il y a un aspect physiologique du corps, c’est-à-dire des choses qui sont possibles et d’autres qui ne le sont pas, et il y a aussi à l’instrument comment faire les bons gestes pour avoir le bon son. C’est vraiment l’état d’esprit à avoir.

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Donc, avant-arrière, déjà il faut s’asseoir en n’ayant pas les jambes complètement soutenues. Il y a une chose qui est importante, c’est un état d’esprit, je me mets confortable. J’ai quasiment le siège qui arrive au-delà même de la moitié des cuisses, ce n’est pas bon, ce n’est pas le bon état d’esprit. Au piano, on n’est pas en train de s’affaler ou même d’être confortable.

On n’est pas confortable, on est en alerte, on est éveillé pour jouer. Donc, on ne se met pas au fond du siège, tranquille comme ça. On doit avoir une position qui fait qu’on est en alerte, donc vous devez mettre le siège à l’endroit du short. Imaginez que vous avez un short, pas un bermuda, et vous avez le bord du siège qui passe au niveau du short. Mais pas au niveau bermuda, je crois que bermuda, c’est même en dessous des genoux. Donc, pas les shorts qui arrivent aux genoux, vraiment le short limite indécent.

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Donc, vous avez uniquement les ischions, les os qui sont dans les fesses, qui sont posés. Et peut-être un bout de la jambe mais vraiment très peu, d’accord ? C’est une chose très importante. Donc ça, ça définit bien sûr l’avant et l’arrière, c’est pour le physiologique de votre corps pour le mettre dans la bonne démarche. 

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Maintenant, par rapport au piano, parce que vous pouvez être bien assis sur votre siège, mais trop près. Donc, comment on fait ? Ce que je donne souvent, c’est : « Est-ce que vous pouvez, si vous baissez les yeux, voir le bout de vos pédales ? » Si vous pouvez les voir, c’est qu’a priori ça va pas mal. Ça, c’est une première idée, un premier point de repère pour savoir. Si vous êtes obligé de faire ça, ce n’est pas bon.

Quand vous mettez votre jambe sur vos pédales, attention, le pied se pose uniquement sur le bout de la pédale et vous n’avez pas tout le pied sur la pédale. C’est uniquement le petit coussinet du pied ici qui doit se poser sur le bout de votre pédale. Donc, vous avez les orteils et le petit coussinet du pied qui est posé, mais pas le reste.

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Et quand vous positionnez bien votre pied, est-ce que vous avez le genou au-dessus du pied ou pas ? Si vous l’avez au-dessus du pied, c’est que vous êtes trop près. Il faut quand même que votre jambe soit légèrement en ouverture, donc ça c’est une chose. Le deuxième pied, lui, il peut contrebalancer. Si on est juste claviériste, on n’a pas besoin car on est sur très peu d’octaves. Par contre, si on a un clavier ou un piano acoustique qui a autant de touches que ça, donc 88, on va avoir besoin d’aller jouer là et là, etc. Donc, on va devoir balancer un petit peu la jambe pour faire contrepoids. Mais en général, le deuxième pied est plutôt en dessous du siège.

Toujours pareil, une idée d’être en alerte. Vous devriez pouvoir bondir de votre siège rapidement. Si vous ne pouvez pas bondir, s’il va falloir faire des choses, c’est que vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit. Ça, c’est pour l’avant et l’arrière, la pédale et il y a le coude aussi. J’oubliais le coude.

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Alors, le coude, il faut qu’il soit en avant de votre corps. Pourquoi ? Parce que si je me rapproche comme ça, déjà je vais commencer à être vraiment très au bord. Là, il se passe que je suis bloquée, je ne peux pas venir ici. Je ne peux pas venir là sans être obligée de me reculer, c’est pour ça que ça pose problème. Si vous avez le coude au même niveau du corps, vous êtes coincé par votre propre corps pour aller à l’opposé de la direction du bras. D’accord ? Donc, c’est très important, le coude doit être un peu en avant. 

Alors, attention, il y a aussi les mains. Si vous les positionnez là, c’est trop en arrière. Si vous jouez uniquement sur le bord des touches, ça veut dire que vous ne jouez qu’en do majeur déjà. Donc, le bout des doigts doit être à peu près dans cette zone, au niveau de l’entrée des touches noires. Mais ça joue, l’air de rien ! Parce que quand vous avancez ça, vous avez déjà le coude qui est un peu plus devant. 

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Donc, pied sur le bout sur la pédale, le bout des doigts au milieu de la profondeur des touches, mains un peu redressées comme ceci parce que si vous la mettez comme ceci, ça fait quoi ? Ça recule le coude, vous voyez ? Donc, mains un petit peu redressées, le coude un petit peu écarté. On n’a pas le coude qui tombe comme ça, on porte toujours légèrement son bras vers l’extérieur et l’avant-bras revient vers l’intérieur. Donc, ça c’est la position du piano, on en parlera à un autre moment mais je suis obligée d’en parler là parce que sinon la position n’est pas bonne. Voilà, coude en avant.

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Donc, si je résume, je suis très bavarde, vous pouvez regarder votre pédale, le pied est juste sur le bout, votre jambe est légèrement ouverte au niveau du genou, et là vous avez le coude un peu en avant. Ça, c’est la position avant-arrière. Gauche-droite, alors ce n’est pas très compliqué, je ne vais pas m’étendre là-dessus.

Gauche-droite, il faut juste que votre nombril soit à la hauteur du mi 4 (E4). Alors, si vous comptez les do, vous avez le do 4 (C4) au milieu sous la marque, et vous devez vous mettre en face du mi. D’ailleurs, c’est pareil, vous devez vous mettre en face des pédales. Si vous avez trois pédales, celle du milieu est à peu près au niveau du mi, vous regardez. Si vous en avez deux, vous pouvez voir que si vous vous mettez vraiment en face de vos pédales, ce sera le bon endroit. Ce n’est pas très compliqué. Ce n’est pas en face du do, c’est plutôt en face du mi. 

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Ensuite, on a la hauteur. Alors, ça dépend d’une chose qui est importante, c’est aussi la hauteur du coude par rapport au clavier. Souvent, dans les méthodes, vous avez la hauteur du coude qui doit être la même que celle du clavier. Mais ça dépend de si vous avez votre coude comme ceci, contre vous, ou si vous l’avez un petit peu externe. Je pense que vous pouvez prendre vite conscience que plus vous allez écarter votre coude, plus il va être en haut, on ne peut pas faire autrement. Pour pouvoir aller vers là-bas et écarter, il va falloir pencher le corps pour rétablir, parce que si je ne bouge pas le corps, je monte. Donc, je n’ai pas le choix, je suis obligée de me mettre comme ceci pour mettre toujours mon coude en face de ce que je joue. 

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Si je joue à peu près à cette hauteur en face de moi, je vais me mettre un petit peu écarté. Là, comme je vais me rapprocher, bien sûr je vais toucher, mais à ce moment-là je compense avec mon corps. Vous voyez ? Tout ça est quelque chose de vraiment en global, je ne peux pas vous parler de la position du siège sans vous parler de la position globale du corps.

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Donc, vous écartez de la largeur d’une main votre coude. Vous mettez votre main comme ceci et vous glissez. Si vous pouvez passer la main, c’est que c’est bon pour pouvoir jouer en face de votre coude. Le coude est écarté, et là seulement vous regardez si c’est à la même hauteur que le clavier et non pas comme ceci. Parce que si vous vous mettez comme ceci, forcément le coude est plus bas. Donc, c’est la hauteur, il y a d’autres choses que vous pouvez regarder, est-ce que je peux aller là et là sans être obligée de me pencher ? Là, je peux jouer aux deux endroits, je n’ai pas besoin trop de me pencher, donc je suis au bon endroit.

Par contre, pour passer mon coude là, est-ce que je suis obligée de me reculer ? Donc, c’est pareil. Vous voyez ? Quelque part, c’est du sens pratique, c’est-à-dire je me mets à la position qui me permet d’aller absolument partout, à gauche et à droite, sans me pencher, m’avancer, donc de faire quelque chose le plus pratique possible. 

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Alors, un autre élément qui est important : on n’est pas que pianiste, on est aussi lecteur. Il y a une histoire, rapport à votre tête, d’avancer ou de reculer si vous avez un piano à queue, le pupitre. Là, ça va dépendre de vos lunettes aussi si vous en avez. De toute façon, il faut des lunettes de proximité, j’ai vu ça dernièrement avec mes clients. Le meilleur compromis pour le piano, ce sont les lunettes de proximité et surtout les régler à la distance à peu près du clavier et de la partition. Donc, ce n’est pas forcément les mêmes distances que si vous faites des lunettes de proximité pour lire. Parce que pour lire, on est là, on est bien plus près, ce n’est pas pareil que si on est ici. Voyez, il y a quand même 30 cm de différence. 

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Donc, ça c’est important aussi parce que si vous ne voyez pas bien, qu’est-ce qui se passe ? Il se passe que vous vous rapprochez comme ça. Et du coup, comme vous n’êtes pas bien, vous vous rapprochez comme ça, et là on est bloqué. Donc, vous prenez l’habitude. Alors, pour les tout premiers morceaux, ça ne va pas vous poser de problème, mais toujours pensez à long terme. Si vous pensez à long terme, vous êtes censé normalement jouer de plus en plus de morceaux compliqués où vous allez devoir bouger, il y a des morceaux techniques qui vous demandent de la fluidité. Donc, la fluidité du bras suppose que vous le libériez au niveau du coude. Donc, vous devez reculer. Donc, il faut prendre l’habitude dès maintenant parce qu’il faut porter un peu son bras.

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Quand on est fatigué, qu’est-ce qu’on fait ? On se met comme ça parce qu’on n’a plus besoin de porter le bras, cette partie-là. Dès que je me recule un peu, j’ai le bras qui quitte la verticale. Donc, forcément il y a la pesanteur qu’il faut porter. Alors, vous allez me dire : « Quand même, ce n’est pas très lourd. » Ouais, sauf qu’une heure comme ça, essayez de rester une heure comme ça… Eh bien si on est fatigué et qu’on est en fin de journée, on n’a pas envie. Instinctivement, nous avons envie de faire ça, comme ça, c’est réglé et je n’ai qu’à bouger mon avant-bras. Et du coup, qu’est-ce qui se passe ? Je vais aller là et je vais tourner.

C’est pour ça qu’il est très important que vous ayez conscience que ça joue beaucoup au piano, ça joue du piano et ça tourne, ça se soulève pour pouvoir permettre à l’avant-bras d’être toujours en train d’accompagner votre main au même niveau que là où elle est. Donc, tout ça, ça joue. 

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Je vous ai fait un truc un peu global. Si je résume, l’avant et l’arrière, je peux regarder mes pédales, je peux poser mon pied juste sur le bout, les orteils un peu en arrière sur la pédale. J’ai le genou qui est légèrement ouvert, je peux voir mes pédales, ici j’avance et j’ai le coude légèrement en avant par rapport à mon corps. Gauche-droite, qu’est-ce qu’on a dit ? On a dit en face des pédales, et en face du mi. Et en haut et en bas, je règle pour pouvoir me mettre, si j’ai le coude écarté, à la même hauteur que le clavier. Voilà la position que vous devez avoir et faites très attention par rapport à votre vision, que votre vision ne vous oblige pas à vous avancer comme ceci.

Attention aux lunettes progressives qui vous obligent à vous mettre comme ça, à casser votre nuque, parce que la vision de près est en bas. Donc, j’insiste, il faut que vous ayez malheureusement des lunettes spécifiques pour le piano. Ou alors des lentilles, vous voyez avec votre opticien. Donc, toujours la tête droite, jamais la casser comme ceci. Droite parce qu’en plus, on va avoir besoin de jeter un œil sur le clavier sans bouger la tête. 

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Voilà, ça fait beaucoup de choses mais c’est important. Mettez un petit pouce J’aime en dessous et puis partagez-la avec ceux qui pourraient en avoir besoin. C’est important de toujours vérifier chez soi si on est bien positionné, le professeur ne le voit jamais à moins qu’il ait demandé de faire une photo. Mais faites bien attention, parlez-en à votre professeur si vous en avez un, et chez, vous mettez-vous, dans la bonne position dès maintenant. Il faut toujours penser à long terme. À très bientôt, au revoir.