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Pour savoir ce que sont les pédales au piano et à quoi elles servent, cliquez ici.
Bonjour, bienvenue sur le blog apprendre à jouer du piano.
Je voulais vous faire une « petite » vidéo 😉 aujourd’hui pour vous expliquer un petit peu ce dont j’ai parlé sur l’article sur la pédale. Les exercices préparatoires en particulier. C’est plus facile pour moi de vous l’expliquer en vrai en filmant mon pied en même temps. Si vous n’avez pas encore lu l’article, vous pouvez cliquer sur le lien qui apparaît ici.
Rappel et démonstration des deux types de pédales :
Comme je vous le disais dans cet article, il y a deux types de pédales. Vous avez la pédale dite rythmique, qui va suivre ce que vous êtes en train de jouer. Il s’agit par exemple d’enfoncer en même temps la main et le pied. (démonstration) Les gestes se font exactement au même moment.
En revanche la pédale qu’on appelle enchaînée ou continue pendant toute une partie d’un morceau, se présente de la manière suivante : la première fois c’est exactement pareil que la pédale précédente. J’enfonce en même temps. En revanche après, au prochain accord, je vais soulever mon pied alors que mes doigts s’enfoncent, c’est-à-dire que c’est en décalage. (Démonstration)
C’est pareil si je fais quelque chose de plus arpégé. Voyez, je soulève en même temps que ma basse. Mais je n’enfonce pas en même temps que ma basse, je soulève.
Voilà, ça c’était pour vous rappeler un petit peu les deux types de pédale.
Maintenant, les exercices pour pouvoir mettre en place de ce geste :
Ces exercices sont les bienvenus, parce que c’est souvent difficile à mettre en place pour un problème de coordination. Encore elle !
Maintenant pour passer un petit peu plus à la pratique.
On va faire un petit exercice dont je crois je n’ai pas parlé dans l’article précédent…
(Ou… il y a un petit chat là-bas qui est en train de me regarder :))
Je compte 1-2-3-4. Je vais enfoncer mon pied en même temps que le premier temps et soulever en même temps que le troisième temps.
1 j’enfonce mon pied… 2… 3 je soulève… 4…
Maintenant la pédale enchaînée :
première fois j’enfonce… 2… 3… 4… mesure suivante… 1 (le pied fait un aller retour rapide en haut en bas)…2… 3… 4…
Au premier 1 j’enfonce en même temps que le premier temps, et au deuxième 1 (c’est-à-dire à la mesure suivante), je vais soulever mon pied, et non pas enfoncer puisqu’il est déjà enfoncé ! Je soulève mon pied et je le renfonce tout de suite après. Ça c’est important. Ça serait pas mal que vous essayez de le faire chez vous.
1-2-3-4-1-2-3-4 etc…
Voyez je soulève au premier temps de chaque mesure. Alors ce n’est pas forcément au promettant de chaque mesure. Ça peut être au premier et au troisième temps. Ça peut être assez aléatoire.
Voilà pour ce qui est de vous démontrer la différence entre ces deux pédales. Maintenant les deux exercices préparatoires dont je vous parlais.
Premier exercice préparatoire :
D’abord ce qui est important, c’est que vous sentiez bien la pédale de votre piano. Et que vous ayez bien une conscience de la course que vous devez faire entre le bas et le haut.
Déjà, ce que vous allez faire, c’est que vous allez poser votre pied sur la pédale de votre piano. Et vous allez aller au fond complètement. Quand vous êtes vraiment au fond, il faut inscrire dans votre pied, et votre tête par la même occasion, que pour la pédale enchaînée c’est votre base : le fond. C’est tout le temps là que vous allez revenir. Votre base n’est pas le haut. Sentez votre fond et vous devez être tout le temps bien confortable sur ce fond. Et ensuite vous allez revenir tout en haut.
Un autre petit exercice :
J’enfonce la pédale très progressivement tout en répétant une note. Moi, ma pédale est très courte. Allez-y doucement. Voyez, ça commence à s’amplifier. Et maintenant elle est pleine. Je suis au fond.
Maintenant je vais la soulever très lentement jusqu’à ce que j’arrive au point où ça coupe le son. Comme je vous dis, ma course est vraiment très courte sur ce piano là. Mais il y a plein de différences entre les pianos. La course peut être vraiment très très grande. Il faut que vous sentiez bien le point au fond et le point où les étouffoirs se collent aux cordes et coupent le son. Dans mon cas, j’ai même encore trois ou 4 mm avant le haut. À vous de trouver ces deux points.
Vous allez au fond… Vous soulevez… Et vous essayez de sentir la mécanique derrière. Et vous pouvez même entendre… Normalement vous entendez les étouffoirs qui se décollent des cordes. Ça s’entend un petit peu. On est bien d’accord que quand vous êtes au fond toutes les cordes sont complètement libres de sonner. Ouuuuuu ! J’ai lancé un son et toutes les cordes vibrent. Il se peut que vous sachiez ça… Mais pas forcément toujours.
Vous allez maintenant vous entraîner à ce petit geste de la pédale enchaînée qui est assez rapide.
Vous êtes au fond, et vous allez faire un petit geste de soulevé rapide. Hop hop hop. Vous le faite rapide et vous pouvez aussi le faire très très lent en contre résistance (Ça j’en ai parlé aussi dans l’article).
La contre-résistance :
Alors c’est quoi la contre résistance : je fais un geste avec mon bras, et je m’empêche de le faire avec mon autre bras. C’est comme si je le faisais « pour de faux » dans le vide sans rien qui m’en empêche réellement. Dans ce cas, j’ai les deux muscles antagonistes qui fonctionnent en même temps. Ce qui fait qu’on a une tonicité musculaire importante. Je peux faire un geste de deux façons différentes, de manière un peu molle et sans contrôle, ou avec contrôle.
C’est ce que je vous demande de faire avec votre pied. Vous êtes au fond et vous allez monter très lentement en contre résistance, en imaginant que quelqu’un vous empêche de soulever votre pied. Et quelqu’un vous empêche de l’enfoncer également. En faisant cela, votre maîtrise du pied est vraiment importante.
Vous soulever jusqu’à ce point où votre son se coupe… Vous renfoncez. Il faut faire bosser vraiment la cheville hein ! Vous bosser votre cheville quand vous faites ça. Tant pis si vous avez mal… C’est les risques du métier.
Après vous le faites rapide. Hop hop hop
Il faudrait que cela soit le plus silencieux possible. Regarder si je fais ça, ce n’est pas très joli (grimace pas terrible:)) déjà je soulève trop haut, ce qui fait que ça cogne quand je reviens. Il faut que vous arriviez à un geste qui soit le plus silencieux et le plus discret possible. Mais quand je fais ça, j’ai vraiment mon pied qui est très très tenu.
Le deuxième exercice préparatoire :
Ça suppose travailler la coordination entre le geste d’enfoncement de la touche et le soulèvement de mon pied.
Je vais le faire d’abord sans piano pour bien que vous voyez. Je soulève mon bras, et je vais toucher mon genou. Dès que je touche mon genou je soulève mon pied. Ça donne ceci : (démonstration). C’est mon doigt qui commande. C’est le doigt quand il touche le genou qui déclenche le pied. Maintenant… pas avant ! Vous vous concentrer sur la sensation de votre doigt qui arrive sur votre genou. Dès que vous sentez le contact, vous soulevez le pied vous le enfoncez.
Une fois que vous savez faire ça. Vous le faites sur la pédale. (Je vais un peu vite parce que sinon la vidéo va durer des plombes) Je suis au fond de ma pédale, sur mon « sol » de pédale. Je fais le même geste, mais avec la pédale réelle. Maîtrisez bien votre cheville. Votre pied est mou, ou votre cheville est molle, ça ne va pas fonctionner. Il faut vraiment que vous la teniez et que vous augmentiez son niveau de tonicité.
Après vous faites la même chose avec le clavier. Et là, vous passez à la main gauche. C’est important de passer à la main gauche. Parce que c’est la main gauche qui va faire vos basses.
Récapitulatif du geste de la pédale enchaînée :
Je décortique une dernière fois le geste pour aller vraiment dans le fond des choses, et en comptant. Première fois j’enfonce en même temps. Maintenant que mon morceau est commencé, à la prochaine fois qu’il va falloir que je change ma pédale, ça va se passer de la manière suivante :
1-2-3-4-1-2-3-4…
Si vous n’arrivez pas à le faire comme ça vous pouvez le décortiquer encore plus. Ça donne :
1-2-3-4-1-2-3-4. C’est-à-dire que vous soulevez en même temps que le 1 et vous renfoncez en même temps que le 2.
Après ce qui sera pas mal, c’est de soulever et enfoncer avant le 2. (Dernière démonstration) Voyez c’est comme si je faisais avec mon pied deux croches.
Voilà. Une fois que vous connaissez bien ce mouvement là, il va falloir petit à petit l’accrocher à des choses un petit peu plus complexes.
Maintenant je peux faire des accords.
Puis, si je fais un arpège c’est la même chose, mais en même temps que la basse uniquement. C’est pas à chaque note qu’on change. (Démonstration)
Et voilà ! Je débute un peu dans la vidéo explicative, donc merci de votre indulgence.
Visiter mon blog à tire-larigot, partager le à tire-larigot. J’ai de grandes ambitions avec ce blog, donc j’espère que vous allez m’aider à le faire connaître.
Et n’oubliez pas, si vous n’avez toujours pas téléchargé mes deux cadeaux de bienvenue de cliquer sur le lien qui apparaît là pour le télécharger et apprendre à bien lire et à être efficace dans l’apprentissage de vos morceaux.
A bientôt.
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5 commentaires
Xavier CHAUVIN
22 décembre 2019 à 10 h 33 min
Un grand merci pour ces explications précises et détaillées.
Une remarque malgré tout : lorsque vous dites « au fond », je comprends que c’est en fait « enfoncé juste assez pour que les cordes soient totalement libres de résonner », que les étouffoirs ne soient plus en contact avec elles, mais ce n’est pas au fond dans le sens de la course totale de la pédale, « pied au plancher ».
C’est bien visible sur votre vidéo lorsque vous enfoncez progressivement, vers 6:45.
En fait, si je résume à ma façon : pour la pédale enchainée, ce que vous appelez « au fond » est une position d’équilibre (qui correspond au « juste assez enfoncé pour laisser les cordes libres de résonner ») entre la résistance du mécanisme de la pédale d’une part et l’élasticité du mollet d’autre part, comme si l’une et l’autre étaient deux ressorts (ou deux élastiques) tirant dans des sens opposés, sans aucun effort musculaire. L’effort musculaire est nécessaire au moment où on remonte le pied (moment subtil bien sûr), puis on relâche cet effort de sorte que pied et pédale retrouvent spontanément cette position d’équilibre. Est-ce bien cela ?
Dans mes tentatives, j’en étais arrivé à essayer un mouvement d’une grande amplitude, du maximum de la course mécanique de la pédale au relâchement total, sans y parvenir bien sûr (d’où un résultat pas propre, et en prime des tensions dans les jambes). D’après vos explications le mouvement est juste ce qu’il faut, net et le plus économe d’effort musculaire.
J’ai commencé à travailler en suivant vos conseils, je me sens bien plus libre de mes mouvements – mais il me faut aller progressivement, réapprendre la pédale !
Je vois sur votre blog bien d’autres explications éclairantes. Merci encore pour celle-ci !
C’est vrai que l’utilisation de la pédale, ce n’est vraiment pas évident à comprendre… alors Marie-Cécile, merci pour cette vidéo qui complète bien l’article ainsi que tes cours (je vais faire des envieux !). Ce travail de coordination et de “ressenti” corporel peut paraître très fastidieux au départ. Cela demande de la persévérance et de l’engagement, comme pour tout ce qui touche au piano ! Mais je peux en témoigner, c’est vraiment une clé pour accéder à une tout autre qualité de son, à condition d’être à l’écoute. Je l’avoue en souriant, la pédale, c’est plutôt très pratique pour donner de l’ampleur au son et en mettre plein les oreilles. J’ai aussi une fâcheuse tendance à m’en servir comme d’une pédale de frein, en collant le pied au plancher quand je ne suis pas très sûre de moi. Ce son de cathédrale, ça arrange certes, mais les notes sont noyées! Ta vidéo montre bien qu’une utilisation “fine” de la pédale sollicite la cheville… mais pas qu’elle ! Dans ce mouvement “contrôlé”, je sens que toute la jambe est mobilisée et surtout le jambier antérieur (le muscle du dessus du tibia… ça fait mal !). La complexité, c’est de penser à lever le pied au bout de la course mais la maîtrise de la descente est tout aussi importante. Et si on se focalise sur son pied et sa cheville, les mains sont déstabilisées voire totalement perdues ! Il faut accepter de passer par un jeu chaotique au démarrage, le son “saute” un peu (et oui, finie le son de cathédrale !). Mais, ce travail de précision est payant pour atteindre une pureté de son et pour « goûter » chaque note. Dernièrement, j’ai eu une “révélation” (oui, oui !) sur un morceau que je maîtrise bien… Allez, j’ose dire que je ne joue plus le 2e Nocture de Chopin mais que je l’interprète comme “une pianiste”. YES !
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Un grand merci pour ces explications précises et détaillées.
Une remarque malgré tout : lorsque vous dites « au fond », je comprends que c’est en fait « enfoncé juste assez pour que les cordes soient totalement libres de résonner », que les étouffoirs ne soient plus en contact avec elles, mais ce n’est pas au fond dans le sens de la course totale de la pédale, « pied au plancher ».
C’est bien visible sur votre vidéo lorsque vous enfoncez progressivement, vers 6:45.
En fait, si je résume à ma façon : pour la pédale enchainée, ce que vous appelez « au fond » est une position d’équilibre (qui correspond au « juste assez enfoncé pour laisser les cordes libres de résonner ») entre la résistance du mécanisme de la pédale d’une part et l’élasticité du mollet d’autre part, comme si l’une et l’autre étaient deux ressorts (ou deux élastiques) tirant dans des sens opposés, sans aucun effort musculaire. L’effort musculaire est nécessaire au moment où on remonte le pied (moment subtil bien sûr), puis on relâche cet effort de sorte que pied et pédale retrouvent spontanément cette position d’équilibre. Est-ce bien cela ?
Dans mes tentatives, j’en étais arrivé à essayer un mouvement d’une grande amplitude, du maximum de la course mécanique de la pédale au relâchement total, sans y parvenir bien sûr (d’où un résultat pas propre, et en prime des tensions dans les jambes). D’après vos explications le mouvement est juste ce qu’il faut, net et le plus économe d’effort musculaire.
J’ai commencé à travailler en suivant vos conseils, je me sens bien plus libre de mes mouvements – mais il me faut aller progressivement, réapprendre la pédale !
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C’est vrai que l’utilisation de la pédale, ce n’est vraiment pas évident à comprendre… alors Marie-Cécile, merci pour cette vidéo qui complète bien l’article ainsi que tes cours (je vais faire des envieux !). Ce travail de coordination et de “ressenti” corporel peut paraître très fastidieux au départ. Cela demande de la persévérance et de l’engagement, comme pour tout ce qui touche au piano ! Mais je peux en témoigner, c’est vraiment une clé pour accéder à une tout autre qualité de son, à condition d’être à l’écoute. Je l’avoue en souriant, la pédale, c’est plutôt très pratique pour donner de l’ampleur au son et en mettre plein les oreilles. J’ai aussi une fâcheuse tendance à m’en servir comme d’une pédale de frein, en collant le pied au plancher quand je ne suis pas très sûre de moi. Ce son de cathédrale, ça arrange certes, mais les notes sont noyées! Ta vidéo montre bien qu’une utilisation “fine” de la pédale sollicite la cheville… mais pas qu’elle ! Dans ce mouvement “contrôlé”, je sens que toute la jambe est mobilisée et surtout le jambier antérieur (le muscle du dessus du tibia… ça fait mal !). La complexité, c’est de penser à lever le pied au bout de la course mais la maîtrise de la descente est tout aussi importante. Et si on se focalise sur son pied et sa cheville, les mains sont déstabilisées voire totalement perdues ! Il faut accepter de passer par un jeu chaotique au démarrage, le son “saute” un peu (et oui, finie le son de cathédrale !). Mais, ce travail de précision est payant pour atteindre une pureté de son et pour « goûter » chaque note. Dernièrement, j’ai eu une “révélation” (oui, oui !) sur un morceau que je maîtrise bien… Allez, j’ose dire que je ne joue plus le 2e Nocture de Chopin mais que je l’interprète comme “une pianiste”. YES !
Merci Laurence pour ce beau commentaire !!
Et bien, tu t’es vraiment surpassée niveau vidéo! Dis-moi, est-ce que l’exercice des pédales s’appliquent de la même manière avec un clavier?
Oui tout à fait. C’est la même chose. Bonne expérimentation !