Éloge de la lenteur au piano
Dans cette vidéo je vous explique les avantages et inconvénients du travail lent au piano, ainsi que comment profiter pleinement de son contraire : l’entraînement à un tempo rapide.
Il n’est pas rare dans la pratique du piano et le travail technique de virtuosité de se trouver face à des murs de vitesse nous semblant infranchissable. Ces techniques nous aident à les dépasser.
Une astuce toute simple pour les traits de vélocité: https://youtu.be/REyTWW4FIpA
Le guide complet pour jouer l’ensemble des gammes: https://lesclesdupiano.podia.com/gammes
❓Pour me poser vos questions :
https://apprendre-a-jouer-du-piano.com/posez-moi-vos-questions-ici/
Pour visiter et vous abonner à ma chaîne Youtube, cliquez ici : https://www.youtube.com/channel/UC9WKeSyfajhE-337rs0bO2Q?view_as=subscriber
🏤 Pour accéder à mes offres de formation et accompagnement individuel :
https://www.apprendre-a-jouer-du-piano.fr/formations/
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Linkedin : http://www.linkedin.com/in/marie-cecile-baritou
Transcription de la vidéo:
Bonjour et bienvenue sur la chaîne Les Clés Du Piano, la chaîne qui est dédiée aux amateurs de piano passionnés et qui souhaitent progresser au jour le jour dans leur pratique quotidienne.
Aujourd’hui, on va parler du travail lent, de la lenteur en général au piano. Il n’est pas rare de rencontrer des professeurs ou des pianistes qui prônent le travail lent, et inversement, d’autres qui peuvent prôner le travail rapide, et d’autres qui prennent les deux. Mais comment s’y retrouver ? Quels sont les avantages et inconvénients des deux ? Auparavant, je vous invite à vous abonner à mes contacts privés pour recevoir régulièrement des vidéos, des articles et plein d’astuces qui peuvent vous aider à pratiquer tous les jours. N’oubliez pas également de vous abonner à la chaîne.
0:01:02.0
Le travail lent est quelque chose que j’ai moi-même découvert assez tard dans mon apprentissage pianistique parce que bien évidemment, ce que je visais était d’aller vite, très vite, le plus vite possible et de devenir une virtuose.
Je voudrais préciser ce que veut dire pour moi le travail lent. Le travail lent, c’est vraiment très lent, c’est-à-dire je vais par exemple travailler une gamme de si bémol majeur. Là, je suis en travail très lent, ça peut même être encore plus lent et être vraiment d’une note à l’autre, il n’y a plus du tout de tempo.
0:02:10.9
Ce travail lent est quelque chose qui permet vraiment de se poser et de réapprendre l’emplacement de chaque touche de manière bien précise. Vous avez au piano la grande chance d’avoir les notes qui sont toutes prêtes pour vous, mais ça ne veut pas dire que vous ne devez pas être précis pour ce qui est de l’emplacement de vos doigts sur les touches. Vous n’avez pas à être sur le côté, un peu en biais ou en train de frôler la touche d’à côté, vous avez à être aussi juste dans votre geste comme si vous faisiez du violon ou du violoncelle, ces instruments où on doit être précisément au millimètre près à un endroit. Le pianiste, c’est la même chose. Il a juste droit à l’erreur, effectivement, mais il va avoir une note juste mais pas un geste juste, donc ça va s’entendre dans sa capacité à être fluide, à avoir un jeu propre.
0:03:11.9
Le travail lent a un gros avantage, c’est de demander la présence au son, la présence à son propre corps, la présence à son piano, la présence à la pièce dans laquelle on est, et de vraiment faire ressentir toutes les distances. Également, si on veut faire un déplacement, là je vais travailler en me déplaçant extrêmement lentement comme si j’étais dans un espace dense, je vais aller là, et puis je vais me re-déplacer extrêmement lentement pour aller jusque-là. Bon, il y a de la contre résistance, bien sûr. Dans votre geste, vous devez être en contre résistance pour aller très lentement, sinon aller très lentement, mollement ne sert pas à grand-chose et n’apprend pas grand-chose.
0:04:07.8
Le travail lent va vous apporter beaucoup d’assise, et même quand vous allez ensuite retravailler rapidement, ça va être beaucoup plus précis, beaucoup plus clair au niveau de vos notes. Mais ça a un gros désavantage, c’est que vous n’apprenez pas la virtuosité, vous n’apprenez pas à aller vite, c’est tout simple. Bien sûr, vous allez vous dire : « Mais c’est évident ce qu’elle dit ! » Oui, mais quand on travaille vite, déjà depuis un certain temps, travailler lentement a beaucoup d’avantages. Quand on ne travaille que lentement, bien sûr, on ne va jamais apprendre à aller vite. Inversement, le travail rapide va avoir quelques inconvénients qui sont notamment d’avoir un jeu sale au bout d’un certain temps.
0:04:59.8
Si je travaille ceci, au bout d’un moment ça va se mettre à bouler, on va avoir des choses un petit peu sales. Là, je ne l’ai pas travaillé suffisamment longtemps, rapidement pour que ça boule, mais vous voyez très bien ce que je veux dire si vous avez un certain niveau, au bout d’un moment on met les notes à côté, on n’a plus de bonnes sensations et on se sent un petit peu stressé. Ça, c’est l’inconvénient du travail rapide et ça veut juste dire qu’on a fait ça trop longtemps, donc là il est temps de reprendre lent, mains séparées. On n’a pas du tout d’élan, en plus pour le par cœur, c’est excellent parce que vous allez être bien obligé de savoir précisément quelles notes jouer.
0:06:16.0
Le travail rapide, je l’ai dit, vous permet d’aller rapidement et d’entraîner votre corps à cela. Mais n’oubliez pas qu’il faut le faire par petits fragments et se reposer entre, sinon vous allez vous fatiguer et vous allez désapprendre progressivement votre morceau.
C’est souvent le cas de cette période juste avant la fin de l’apprentissage de votre morceau, cette période où vous avez l’impression que le morceau se déconstruit. Là, il va être temps peut-être de retravailler bien lentement ou de travailler très rapidement, mais avec des pauses. Typiquement, si je reprends cet exemple de Chopin, je travaille rapidement, mais je m’arrête, je me repose.
0:07:10.7
Voilà, donc il est très important d’être bien au courant des avantages et des inconvénients. Le travail lent ne travaille pas la vitesse mais pose, augmente la présence, augmente la précision de l’emplacement de la touche. Inversement, le travail rapide va vous entraîner à aller rapidement, mais on manque vite d’endurance et donc il va falloir sectionner votre travail. Et puis, si vous travaillez trop vite, trop longtemps, bien sûr ça va devenir sale, vous allez penser à autre chose, vous allez vous échapper, vous allez vous crisper et donc ça ne va pas être bon.
10:07:10.7
Donc, finalement quel est le meilleur choix ? Eh bien, il faut se servir des deux mais alterner, avoir bien conscience qu’on est un corps physique et que quand on est en forme le matin, quand on est en forme au début de sa séance, c’est là qu’on va travailler la vitesse. Quand on est moins en forme, quand on commence à fatiguer, bien sûr c’est là qu’on va redescendre dans la lenteur, et là, bien préciser les notes. Que ce soit sur des gammes, que ce soit sur des morceaux, c’est exactement la même chose.
0:08:19.5
Mais là, je vais juste vous montrer ce que j’aime beaucoup faire pour un certain niveau pianistique quand vraiment les gens manquent de sensation des touches. Par exemple, vous mettez sur la position de Chopin ou sur une gamme de si majeur c’es-à-dire une gamme qui vous donne des altérations mais qui est assez pratique, une position également assez pratique, de prise confortable. Donc, si je me mets sur la position de Chopin, je vais me mettre sur do, je vais rester sur do et je vais me mettre bien au centre de la touche, et je vais essayer de sentir qu’est-ce que je mets, est-ce que je mets du poids ? Est-ce que je ne mets pas de poids ? Ensuite, je vais sur le deuxième doigt, est-ce que je suis bien au milieu de la touche ? Est-ce que je ne suis pas sur le côté ? Est-ce que je suis bien au centre ? Est-ce que tous mes autres doigts autour ne sont pas comme ceci ?
10:08:19.5
Ensuite, je change de doigt, est-ce que je suis bien au centre ? Est-ce que je suis détendue ? Est-ce que je mets trop de poids ? Pas assez de poids ? Est-ce que je suis trop soulevée ? Pareil, quatrième doigt bien au centre. Je ne suis pas sur le côté, surtout sur les touches noires, je suis précisément au milieu.
N’oubliez pas que sur les touches noires, on doit être encore plus précis que sur les touches blanches puisque c’est plus étroit.
Et là, cinquième doigt, est-ce que j’appuie trop pour le moment ? Est-ce qu’il est encore un petit peu trop fragile ? Je me détends derrière. Sur chaque doigt, je dois me trouver extrêmement confortable, je bouge éventuellement, je cherche différentes positions, est-ce que je suis mieux comme ça ? Et faites attention pendant cet exercice-là de ne pas trop appuyer, c’est un petit peu le danger, on met trop de poids les premières fois et on se met à avoir mal finalement dans la main.
0:10:21.8
Donc, c’est un travail extrêmement lent, un exercice que je donne souvent aux personnes que je suis et qui ont une tendance à être un petit peu tendu, et à ne manquer de sensation dans leurs mains, et surtout dans leurs pulpes et leurs dernières petites phalanges. Donc, c’est un travail même plus lent, c’est un travail hors temps, c’est un travail où on se pose confortablement dans chaque touche et on est complètement enfoncé dedans comme si on sentait finalement que la touche s’enfonce sous nos doigts. Voilà, cet exercice-là était le petit bonus de fin.
0:11:03.4
Pour terminer cet éloge de la lenteur, j’ai une précision à vous faire, je ne suis pas adepte de l’exercice de mettre le métronome très lent et de monter degré par degré plus en plus rapide. Pour moi, il est beaucoup plus intéressant d’avoir deux ou trois tempi différents, très lent, moyen, rapide. Si le tempo final qu’on souhaite aborder est moyen, du coup ça va être très lent, lent et moyen, ou lent et moyen ; mais en tout cas, pour moi c’est beaucoup plus intéressant d’alterner du lent et du rapide ou relativement rapide que de monter progressivement.
La seule chose, c’est que quand vous travaillez rapidement, vous faites plein de micro-pauses parce que vous n’avez pas l’endurance. Et surtout, n’oubliez pas, ne jouez pas trop fort, ne mettez pas trop de poids quand vous allez vite parce que tout simplement, vous risquez de vous faire mal au départ.
0:12:08.5
Voilà, c’est la fin de cette vidéo sur « la lenteur ou la rapidité ? » Si vous êtes encore là, c’est que vous êtes extrêmement motivé et que ce que je vous ai dit vous a plu, alors n’oubliez pas de me mettre un petit pouce, ça m’aide pour le référencement sur YouTube, vous pouvez même me mettre vos commentaires, mettre ce que vous en pensez en dessous de la vidéo. Je vous mets en lien une vidéo sur les traits rapides dans le répertoire.
Évidemment, si vous voulez travailler la rapidité, quoi de mieux que les gammes, donc je vous mets également un lien sur la formation « Gammes » du catalogue Les Clés Du Piano.
Je vous remercie beaucoup, très belle journée ou très belle soirée à vous, et à très bientôt pour une autre vidéo. Au revoir.
Dans cette vidéo je vous explique les avantages et inconvénients du travail lent au piano, ainsi que comment profiter pleinement de son contraire : l’entraînement à un tempo rapide.
Il n’est pas rare dans la pratique du piano et le travail technique de virtuosité de se trouver face à des murs de vitesse nous semblant infranchissable. Ces techniques nous aident à les dépasser.
Une astuce toute simple pour les traits de vélocité: https://youtu.be/REyTWW4FIpA
Le guide complet pour jouer l’ensemble des gammes: https://lesclesdupiano.podia.com/gammes
❓Pour me poser vos questions :
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Transcription de la vidéo:
Bonjour et bienvenue sur la chaîne Les Clés Du Piano, la chaîne qui est dédiée aux amateurs de piano passionnés et qui souhaitent progresser au jour le jour dans leur pratique quotidienne.
Aujourd’hui, on va parler du travail lent, de la lenteur en général au piano. Il n’est pas rare de rencontrer des professeurs ou des pianistes qui prônent le travail lent, et inversement, d’autres qui peuvent prôner le travail rapide, et d’autres qui prennent les deux. Mais comment s’y retrouver ? Quels sont les avantages et inconvénients des deux ? Auparavant, je vous invite à vous abonner à mes contacts privés pour recevoir régulièrement des vidéos, des articles et plein d’astuces qui peuvent vous aider à pratiquer tous les jours. N’oubliez pas également de vous abonner à la chaîne.
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Le travail lent est quelque chose que j’ai moi-même découvert assez tard dans mon apprentissage pianistique parce que bien évidemment, ce que je visais était d’aller vite, très vite, le plus vite possible et de devenir une virtuose.
Je voudrais préciser ce que veut dire pour moi le travail lent. Le travail lent, c’est vraiment très lent, c’est-à-dire je vais par exemple travailler une gamme de si bémol majeur. Là, je suis en travail très lent, ça peut même être encore plus lent et être vraiment d’une note à l’autre, il n’y a plus du tout de tempo.
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Ce travail lent est quelque chose qui permet vraiment de se poser et de réapprendre l’emplacement de chaque touche de manière bien précise. Vous avez au piano la grande chance d’avoir les notes qui sont toutes prêtes pour vous, mais ça ne veut pas dire que vous ne devez pas être précis pour ce qui est de l’emplacement de vos doigts sur les touches. Vous n’avez pas à être sur le côté, un peu en biais ou en train de frôler la touche d’à côté, vous avez à être aussi juste dans votre geste comme si vous faisiez du violon ou du violoncelle, ces instruments où on doit être précisément au millimètre près à un endroit. Le pianiste, c’est la même chose. Il a juste droit à l’erreur, effectivement, mais il va avoir une note juste mais pas un geste juste, donc ça va s’entendre dans sa capacité à être fluide, à avoir un jeu propre.
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Le travail lent a un gros avantage, c’est de demander la présence au son, la présence à son propre corps, la présence à son piano, la présence à la pièce dans laquelle on est, et de vraiment faire ressentir toutes les distances. Également, si on veut faire un déplacement, là je vais travailler en me déplaçant extrêmement lentement comme si j’étais dans un espace dense, je vais aller là, et puis je vais me re-déplacer extrêmement lentement pour aller jusque-là. Bon, il y a de la contre résistance, bien sûr. Dans votre geste, vous devez être en contre résistance pour aller très lentement, sinon aller très lentement, mollement ne sert pas à grand-chose et n’apprend pas grand-chose.
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Le travail lent va vous apporter beaucoup d’assise, et même quand vous allez ensuite retravailler rapidement, ça va être beaucoup plus précis, beaucoup plus clair au niveau de vos notes. Mais ça a un gros désavantage, c’est que vous n’apprenez pas la virtuosité, vous n’apprenez pas à aller vite, c’est tout simple. Bien sûr, vous allez vous dire : « Mais c’est évident ce qu’elle dit ! » Oui, mais quand on travaille vite, déjà depuis un certain temps, travailler lentement a beaucoup d’avantages. Quand on ne travaille que lentement, bien sûr, on ne va jamais apprendre à aller vite. Inversement, le travail rapide va avoir quelques inconvénients qui sont notamment d’avoir un jeu sale au bout d’un certain temps.
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Si je travaille ceci, au bout d’un moment ça va se mettre à bouler, on va avoir des choses un petit peu sales. Là, je ne l’ai pas travaillé suffisamment longtemps, rapidement pour que ça boule, mais vous voyez très bien ce que je veux dire si vous avez un certain niveau, au bout d’un moment on met les notes à côté, on n’a plus de bonnes sensations et on se sent un petit peu stressé. Ça, c’est l’inconvénient du travail rapide et ça veut juste dire qu’on a fait ça trop longtemps, donc là il est temps de reprendre lent, mains séparées. On n’a pas du tout d’élan, en plus pour le par cœur, c’est excellent parce que vous allez être bien obligé de savoir précisément quelles notes jouer.
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Le travail rapide, je l’ai dit, vous permet d’aller rapidement et d’entraîner votre corps à cela. Mais n’oubliez pas qu’il faut le faire par petits fragments et se reposer entre, sinon vous allez vous fatiguer et vous allez désapprendre progressivement votre morceau.
C’est souvent le cas de cette période juste avant la fin de l’apprentissage de votre morceau, cette période où vous avez l’impression que le morceau se déconstruit. Là, il va être temps peut-être de retravailler bien lentement ou de travailler très rapidement, mais avec des pauses. Typiquement, si je reprends cet exemple de Chopin, je travaille rapidement, mais je m’arrête, je me repose.
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Voilà, donc il est très important d’être bien au courant des avantages et des inconvénients. Le travail lent ne travaille pas la vitesse mais pose, augmente la présence, augmente la précision de l’emplacement de la touche. Inversement, le travail rapide va vous entraîner à aller rapidement, mais on manque vite d’endurance et donc il va falloir sectionner votre travail. Et puis, si vous travaillez trop vite, trop longtemps, bien sûr ça va devenir sale, vous allez penser à autre chose, vous allez vous échapper, vous allez vous crisper et donc ça ne va pas être bon.
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Donc, finalement quel est le meilleur choix ? Eh bien, il faut se servir des deux mais alterner, avoir bien conscience qu’on est un corps physique et que quand on est en forme le matin, quand on est en forme au début de sa séance, c’est là qu’on va travailler la vitesse. Quand on est moins en forme, quand on commence à fatiguer, bien sûr c’est là qu’on va redescendre dans la lenteur, et là, bien préciser les notes. Que ce soit sur des gammes, que ce soit sur des morceaux, c’est exactement la même chose.
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Mais là, je vais juste vous montrer ce que j’aime beaucoup faire pour un certain niveau pianistique quand vraiment les gens manquent de sensation des touches. Par exemple, vous mettez sur la position de Chopin ou sur une gamme de si majeur c’es-à-dire une gamme qui vous donne des altérations mais qui est assez pratique, une position également assez pratique, de prise confortable. Donc, si je me mets sur la position de Chopin, je vais me mettre sur do, je vais rester sur do et je vais me mettre bien au centre de la touche, et je vais essayer de sentir qu’est-ce que je mets, est-ce que je mets du poids ? Est-ce que je ne mets pas de poids ? Ensuite, je vais sur le deuxième doigt, est-ce que je suis bien au milieu de la touche ? Est-ce que je ne suis pas sur le côté ? Est-ce que je suis bien au centre ? Est-ce que tous mes autres doigts autour ne sont pas comme ceci ?
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Ensuite, je change de doigt, est-ce que je suis bien au centre ? Est-ce que je suis détendue ? Est-ce que je mets trop de poids ? Pas assez de poids ? Est-ce que je suis trop soulevée ? Pareil, quatrième doigt bien au centre. Je ne suis pas sur le côté, surtout sur les touches noires, je suis précisément au milieu.
N’oubliez pas que sur les touches noires, on doit être encore plus précis que sur les touches blanches puisque c’est plus étroit.
Et là, cinquième doigt, est-ce que j’appuie trop pour le moment ? Est-ce qu’il est encore un petit peu trop fragile ? Je me détends derrière. Sur chaque doigt, je dois me trouver extrêmement confortable, je bouge éventuellement, je cherche différentes positions, est-ce que je suis mieux comme ça ? Et faites attention pendant cet exercice-là de ne pas trop appuyer, c’est un petit peu le danger, on met trop de poids les premières fois et on se met à avoir mal finalement dans la main.
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Donc, c’est un travail extrêmement lent, un exercice que je donne souvent aux personnes que je suis et qui ont une tendance à être un petit peu tendu, et à ne manquer de sensation dans leurs mains, et surtout dans leurs pulpes et leurs dernières petites phalanges. Donc, c’est un travail même plus lent, c’est un travail hors temps, c’est un travail où on se pose confortablement dans chaque touche et on est complètement enfoncé dedans comme si on sentait finalement que la touche s’enfonce sous nos doigts. Voilà, cet exercice-là était le petit bonus de fin.
0:11:03.4
Pour terminer cet éloge de la lenteur, j’ai une précision à vous faire, je ne suis pas adepte de l’exercice de mettre le métronome très lent et de monter degré par degré plus en plus rapide. Pour moi, il est beaucoup plus intéressant d’avoir deux ou trois tempi différents, très lent, moyen, rapide. Si le tempo final qu’on souhaite aborder est moyen, du coup ça va être très lent, lent et moyen, ou lent et moyen ; mais en tout cas, pour moi c’est beaucoup plus intéressant d’alterner du lent et du rapide ou relativement rapide que de monter progressivement.
La seule chose, c’est que quand vous travaillez rapidement, vous faites plein de micro-pauses parce que vous n’avez pas l’endurance. Et surtout, n’oubliez pas, ne jouez pas trop fort, ne mettez pas trop de poids quand vous allez vite parce que tout simplement, vous risquez de vous faire mal au départ.
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Voilà, c’est la fin de cette vidéo sur « la lenteur ou la rapidité ? » Si vous êtes encore là, c’est que vous êtes extrêmement motivé et que ce que je vous ai dit vous a plu, alors n’oubliez pas de me mettre un petit pouce, ça m’aide pour le référencement sur YouTube, vous pouvez même me mettre vos commentaires, mettre ce que vous en pensez en dessous de la vidéo. Je vous mets en lien une vidéo sur les traits rapides dans le répertoire.
Évidemment, si vous voulez travailler la rapidité, quoi de mieux que les gammes, donc je vous mets également un lien sur la formation « Gammes » du catalogue Les Clés Du Piano.
Je vous remercie beaucoup, très belle journée ou très belle soirée à vous, et à très bientôt pour une autre vidéo. Au revoir.
Ça me rappelle les conseils de ma prof de piano Quand mes doigts n’assumaient plus la cadence, elle me faisait souvent ralentir, en ajoutant du staccato ou une note rapide une note lente.
Mais ça a aussi l’air intéressant de jouer TRÈS lentement comme tu le conseille, je vais essayer !