Déménager un piano à queue : comment ça se passe ? 

Aujourd’hui, je vous emmène dans les coulisses du déménagement de mes pianos effectué en juillet dernier, lors du transfert de mon ancien domicile sinistré vers le tout nouveau studio des Clés du Piano. Comment déplacer un piano droit et un piano à queue en toute sécurité ? Je vous partage les images du jour J, commentées en direct, avec quelques anecdotes et conseils pour éviter les erreurs. Si vous devez un jour déménager un piano, vous comprendrez pourquoi il est crucial de faire appel à des professionnels pour ce type d’opération !

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Transcription de la vidéo

Bonjour à tous et bienvenue sur la chaîne Les Clés du Piano. Aujourd’hui, nous allons faire une vidéo un peu particulière. Derrière moi, vous pouvez voir le studio en cours d’aménagement. Je voulais vous parler du déménagement des pianos.

Cela fait longtemps que je souhaitais réaliser cette vidéo. Le temps est passé et j’ai rencontré quelques problèmes techniques, mais maintenant je peux enfin vous montrer comment tout s’est déroulé. Je pense que cela vous intéressera de voir comment on déplace un instrument aussi imposant, comment on le sort d’une maison bordelaise avec ses marches, et comment on l’installe dans un nouveau studio.

Je vais visionner la vidéo avec vous et commenter chaque étape. C’est parti !

Nous voici le jour du déménagement. J’attends les déménageurs qui vont arriver d’une minute à l’autre. Toutes les partitions sont en carton, et ce sont les derniers instants du piano dans le studio jaune. Le camion est maintenant devant, ils ont emballé le piano droit et commencent à le descendre.

Observez leur technique : ils utilisent des sangles qui reposent sur leurs épaules, permettant au piano de s’appuyer sur l’ensemble de leur corps. Le monte-charge attend en bas pour hisser le piano droit au niveau du camion. Le déménageur sourit en me voyant filmer !

Ils placent le piano droit au fond du camion, sachant que le piano à queue suivra. Pour ce dernier, ils commencent par retirer la lyre – c’est-à-dire les pédales – qu’ils protègent soigneusement avec une couverture et du scotch.

Pendant ce temps, un collègue retire les coupelles que j’utilisais pour protéger mes voisins des vibrations. Ils déplacent ensuite le piano pour préparer l’extraction des pieds.

Après avoir retiré toutes les coupelles et fait un peu de ménage, ils commencent l’emballage. Trois couvertures au total sont nécessaires pour protéger la caisse entière. Ils déplacent l’instrument au centre de la pièce pour avoir plus d’espace, puis l’enveloppent d’un film étirable adhésif.

Ce film, bien connu des professionnels, a l’avantage d’être très malléable et auto-adhésif. Il permet de maintenir fermement les couvertures en place – crucial pour le transport, car tout doit rester parfaitement solidaire pendant le déplacement.

Ils installent ensuite un cadre en bois spécial qui protégera les côtés du piano lorsqu’ils le poseront sur la tranche ou sur le diable, ainsi que contre d’éventuels chocs.

L’opération commence : ils retirent un premier pied, puis un deuxième, et enfin le pied du fond. Il est très important de noter leur position respective. D’ailleurs, petite anecdote : à l’arrivée, il y a eu un moment de confusion sur leur placement !

Ils continuent l’emballage pour protéger l’instrument. Il fait très chaud en ce mois de juillet, je sais que j’ai mis du temps à monter cette vidéo, mais c’est ainsi !

Les voilà qui placent le piano sur le diable – pardon pour mon lapsus précédent. Comme toujours, ils utilisent les sangles sur leurs épaules pour que la force vienne principalement des jambes. Ils se préparent, pivotent…

On retire la porte, et c’est la dernière fois que le piano sera dans cette pièce. Le passage est délicat : il y a un angle avant l’entrée qui les oblige à monter légèrement l’escalier à droite avant de redescendre à gauche vers la sortie.

C’est un moment délicat. Ils doivent monter quelques marches alors que ce n’était pas prévu. La suite est en accéléré dans la vidéo, je ne peux malheureusement pas vous la montrer au ralenti.

Le piano est maintenant porté jusqu’au monte-charge, qui l’élève au niveau du camion. Heureusement que le cadre en bois le protège parfaitement pendant cette manipulation !

Une fois dans le camion, ils l’attachent solidement à la paroi. Nous voici déjà arrivés – j’ai un peu accéléré cette partie, évitant de filmer la rue pour des raisons de confidentialité.

Le piano droit est installé en premier. C’est relativement plus simple : il pèse environ deux fois moins que le piano à queue. Ils le portent jusqu’au nouveau studio, encore totalement vide. Et de deux ! Passons maintenant au piano à queue.

La fatigue commence à se faire sentir, il fait extrêmement chaud. Il faut faire des pauses régulières et être particulièrement vigilant près des bords. Nous pivotons prudemment, évitant de nous emmêler dans les câbles du monte-charge.

Les déménageurs font une pause nécessaire. C’est essentiel de ne pas se précipiter avec un piano. Regardez leur technique : jambes fléchies, sangles bien placées, ils forment un tout avec l’instrument. Je le déduis en observant leurs mouvements.

Même une simple marche devient un défi avec un tel poids. Il faut aussi faire attention à ne pas trop peser sur la baie vitrée. Le diable aide à répartir la charge.

Mieux vaut porter l’instrument que le faire glisser pour éviter d’abîmer le sol. Ces derniers instants sont particulièrement difficiles. Le plus jeune déménageur montre des signes de fatigue, mais il reste professionnel et efficace.

Une fois les pieds remis en place – avec un petit moment comique où ils ont d’abord utilisé le mauvais pied – le piano retrouve sa position normale, même si l’installation est un peu bancale au début.

Je teste l’instrument pour la première fois dans le studio, mais la résonance est excessive. Le son n’est pas encore optimal.

Voilà, je tenais à vous montrer ce processus. Premier conseil important : ne déplacez jamais un piano vous-même. Je sais que faire appel à des professionnels représente un budget, mais c’est vraiment trop dangereux de le faire soi-même, même pour un piano droit. C’est encore plus crucial si vous avez des marches ou d’autres obstacles.

Mes déménageurs ont fait un travail remarquable. Malgré la chaleur, ils ont géré la situation parfaitement. J’avoue avoir eu quelques frayeurs en voyant le piano trembler et les déménageurs fatiguer, mais tout s’est bien passé.

Avec des professionnels expérimentés, tout se déroule généralement sans accroc, comme ce fut le cas ici. Je vous laisse leurs coordonnées en description. À noter qu’ils ne font les déménagements de piano qu’en complément d’un déménagement complet, du moins actuellement.

C’est ce qu’ils m’ont expliqué en juillet. Ils ne font pas de déménagement uniquement de piano. Je tenais à le préciser. Merci de votre attention, vous savez maintenant comment se déplace un piano à queue !

J’espère qu’un jour vous aurez peut-être la chance de posséder un tel instrument, c’est vraiment un bonheur extraordinaire. Sinon, il existe d’excellents pianos droits, particulièrement les modèles hauts avec leur grande table d’harmonie et leurs longues cordes, qui sont aussi magnifiques.

Je ne citerai pas de marques, mais avant d’avoir un piano à queue, j’ai possédé un très beau piano droit. C’était aussi un grand plaisir, bien qu’il fût beaucoup plus lourd que le piano d’étude que vous voyez dans cette vidéo.

Pour conclure, rappelez-vous : tout cela nécessite l’intervention d’un professionnel. Merci de votre attention et de votre intérêt. Si vous souhaitez rejoindre mes lecteurs fidèles, je vous invite à cliquer sur le lien en description pour recevoir mon cadeau : « Les 10 principes essentiels pour apprendre un morceau rapidement » et ma méthode de lecture de notes. C’est totalement gratuit.

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