Cette bien belle Gymnopédie peut-être un casse tête de mémorisation pour les accords accompagnants de la main gauche. Je vous explique ici quelques techniques pour répondre à cette difficulté et savoir rapidement ce morceau par coeur.

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Transcription de la vidéo:

Bonjour et bienvenue sur chaîne Les Clés du Piano, la chaîne qui est dédiée aux pianistes adultes passionnés qui veulent vraiment progresser au piano. Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la Gymnopédie n°1 de Satie. Dans cette Gymnopédie, il y a une difficulté qui vient au bout de quelques temps, c’est la difficulté de la mémoire. Comment mémoriser cette Gymnopédie alors qu’on a l’impression que tout est pareil ? Tous les accords se ressemblent à peu près. 

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Alors, je vais vous donner quelques petites pistes de travail. Bien sûr, ce n’est pas exhaustif, mais je pense que déjà avec ça, ça peut bien progresser. La première serait bien sûr d’analyser cette Gymnopédie. Ce n’est pas simple parce qu’elle ne répond pas uniquement aux lois de la tonalité, il y a aussi beaucoup de modes. Et donc, je pense que les personnes qui ont déjà un petit peu travaillé le Jazz et l’harmonie en Jazz seront peut-être un petit peu plus à l’aise. En tout cas, tout ce qui est musique plus récente que 1850 à peu près.

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Donc, là vous avez à analyser les accords, en tout cas à savoir peut-être pas à chaque fois précisément ce que c’est comme accord et ce que c’est dans quel mode, etc. mais au moins à suivre la basse et la fondamentale des accords à chaque fois. Donc, vous pouvez travailler, dès le départ, le plus possible en nommant les accords quand vous jouez. 

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Sol, ré, sol, ré, sol, ré. Alors, le début est facile parce que la basse est la fondamentale, donc ça va bien, mais pas toujours le cas. Sol, ré, sol, ré, on va bientôt changer. Sol, ré… Attention, ça arrive, ré. Et c’est là que la mémoire pose problème. Fa#, toujours fondamentale. Si, mi, jusque-là, la basse est toujours la fondamentale. Ré, la, et là on n’est plus sur la fondamentale. Donc, les problèmes de mémoire arrivent. Là, c’est mi, donc vous nommez le mi. Et là, sol et si viennent naturellement. Mi, c’est la première fois que la basse arrive. On change de main mais c’est toujours mi. La, et là c’est ré mais majeur. Vous voyez, quand il y a une différence par rapport à avant, vous pouvez vous dire : « Ré majeur, cette fois. » 

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Là arrive le passage bien délicat parce qu’on n’est plus du tout dans des accords à l’état fondamental. Et donc, c’est un peu plus délicat de faire le lien entre basse et qu’est-ce qui se trouve là. Donc, là on a l’accord de fa, la. Ici, on a l’accord de mi. Et là, attention, on est sur la et ré majeur. Mais surprenant, le fa# qui rend le ré majeur va nous emmener au contraire sur quelque chose qui est très différent. Donc, ici un accord de mi, fa#, si, la, fa#, si, mi, la et ré. Bien sûr, je n’ai pas dit majeur, mineur, septième majeur, septième mineur, tous les petits détails parce que vous n’avez pas trop le temps.

C’est bien de l’analyser une fois, mais après c’est bien aussi de résumer tout en jouant, et vous avez les yeux qui visualisent. Alors, accord, accord, accord. Eh bien, quand vous arrivez sur des accords qui ne sont pas à l’état fondamental, là c’est un petit peu plus délicat et il faut vraiment que vous visualisiez à chaque fois l’accord en surbrillance sur votre clavier et un peu à tous les étages. Comme ça, vous posez les doigts, vous comprenez que c’est bien dans ces touches-là qu’on est. Vous voyez ?

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Deuxième petite astuce, c’est de faire le lien aussi avec les notes à la main droite. Quand on est par exemple sur la si do mi, la main droite est sur la même note que la main gauche. Donc, regardez les notes qui sont communes. La et la, et do qu’on retrouve aussi à la main gauche. C’est normal, ça fait partie des notes réelles de l’accord ou les notes de passages entre les notes réelles.

Mais repérez avec vos doigts aussi ce qui est commun, dans vos mains. Il ne faut pas que ça reste uniquement intellectuel, mais aussi que ça descende dans vos mains et qu’on ait une sensation de sécurité dans la main parce que… Tiens, mêmes notes ! Et là, ré et si, le si est commun avec la main gauche. Ré, do, si, ré. Ré au pouce qui est commun avec le bas. Vous voyez ? Faites des liens. À chaque mesure, repérez.

Parfois, c’est plus facile de retenir la main droite. Donc, on peut parfois céder de la main droite pour retrouver la main gauche aussi, on peut le faire dans les deux sens. La main gauche peut retrouver la main droite, la main droite peut retrouver la main gauche. Mais en tout cas, ce qu’il faut, c’est qu’elles s’accrochent ensemble. Elles sont tellement séparées sur le plan du texte qu’on risque de trop les travailler en séparé et de ne pas voir les liens entre les deux, et c’est extrêmement sécurisant. Donc, c’est la deuxième astuce, lier vraiment, trouver les notes communes, en prendre conscience et les sentir.

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Alors, autre petite chose que j’ai remarquée et qui m’aidait bien, c’est aussi de travailler beaucoup les accords tous seuls sans la basse. Donc, bien sûr, je ne vais pas reprendre le début puisque le début est le plus facile, mais à partir d’ici. Voilà, c’est endroit-là, si je peux le faire sans la basse. Je peux ne travailler que le haut sans avoir la problématique du déplacement pour ma mémoire, bien sûr, si mon objectif est la mémoire. Il est toujours très important de savoir ce que vous cherchez. Pourquoi vous répétez là ? Quel est le but ? Si le but est la mémoire, bien sûr, ça va être très utile de retirer la basse. Si le but est d’apprendre votre déplacement, non, pas du tout pour le coup.

Donc, il est toujours important de savoir ce que vous cherchez. Donc, travaillez les accords seuls avec la main droite, toujours pareil, de mémoire avec votre partition proche de vous, c’est toujours ce que je conseille mais pas devant vous, en tout cas en stade d’apprentissage de mémoire même si ça doit être fait le plus tôt possible.

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Ensuite, petite chose qui est liée à ce dont je viens de vous parler et qui est la deuxième étape. Vous rajoutez la basse cette fois, sauf que vous ne quittez pas l’accord du haut sans avoir dans votre sensation interne le prochain accord. C’est-à-dire que si je reprends cet exemple, là je ne vais pas aller sur le ré de la basse tant que je ne sens pas dans ma main sol si mi, c’est-à-dire l’accord suivant. Je sens sol si mi et j’y vais.

Alors, il faut quand même être un petit peu avancé et avoir déjà touché le fait de jouer à l’intérieur, c’est ce qu’on appelle le jeu mental. Mais attention, le mot « mental » ne doit pas vous induire dans le sens où c’est uniquement mental mais pas de sensation, il y a une sensation interne dans la main qu’on peut créer. Même si la main ne joue pas, on fait comme si elle jouait. 

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Donc, vous êtes sur l’accord de la, vous sentez sol si mi, vous allez jouer ré et vous allez à sol si mi. Voilà, c’est-à-dire qu’on est en train de faire un lien. Souvent, les déplacements cassent le lien entre les différentes parties où on se déplace. S’il y a par exemple une voix de discours musical, et qu’on oscille entre différentes voix, ce qui est le cas parce qu’il y en a deux en fait, le fait de se déplacer casse la mémoire de chacune. Donc, vous ne quittez pas une des voix sans avoir la sensation de son retour. C’est très important et c’est vraiment une astuce qui m’a beaucoup aidée dans cette Gymnopédie. 

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Autre chose qui peut vous aider, c’est d’écouter un petit peu les différentes voix qui peuvent s’insinuer dans les accords. Écoutez bien le fa mi. Pardon, je ne chante pas bien, fa, mi, mi, ré. Et à la main gauche, mi fa mi fa mi fa. Vous voyez, les petites voix à l’intérieur des changements d’accords et qui peuvent faire comme des voix intermédiaires. Et plus vous les repérez, plus vous les goûtez, bien sûr vous pouvez vous aider à faire des liens entre les accords et les mémoriser. Notamment le pouce, c’est vraiment le pouce qui va conduire le déplacement quand vous remontez, d’accord ? Donc, faites bien attention où vous mettez votre pouce et regardez si ça ne peut pas faire des mélodies que vous pouvez mémoriser.

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Dernières petites choses que je voulais vous dire et auxquelles je tiens, et auxquelles les personnes qui ont acheté mes formations sont très habituées, c’est de travailler aux embranchements. Très souvent en musique, vous avez des choses qui se répètent, mais la plupart du temps elles se répètent sans finir de la même manière. C’est ce que j’appelle les embranchements, c’est comme si vous aviez des rails de train, au début c’est commun, ça part de Paris, et puis après ça doit aller à Bordeaux, ça doit aller à Lyon. Donc, au début c’est la même chose, et là il y a un rail qui va là et il y a un rail qui va là. Eh bien, en musique travaillez énormément vos embranchements, les endroits où ça va faire ça. En prenant toujours ce qui est commun, commun, allez dans l’un, allez dans l’autre. 

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Ici, on a trois embranchements très importants. Ça, on l’entend trois fois ou même plus que ça. Mais en tout cas, trois fois différemment, en partant de ça qui est la basse commune. Est-ce que c’est ça ? Ou est-ce que c’est… ? Ou est-ce que c’est la troisième possibilité, fa bécarre ? Et ce sont vraiment des choses qu’il ne faut pas rater, sinon vous êtes reparti pour un tour pour faire la même chose qu’avant, et vous vous retrouvez en boucle comme ça dont on ne sort pas, et c’est extrêmement angoissant. Alors, quand on joue en public, il n’y a rien de pire que d’être dans une boucle et de ne pas pouvoir en sortir. Je pense que ça vous rappelle pas mal de choses à ceux qui ont quelques années de piano.

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Dernière petite chose, cette œuvre est quand même très lente. Là d’ailleurs, vous l’avez vu, je la joue plus vite et c’est ma petite astuce. Pour la mémoire, j’ai besoin de travailler un petit peu plus vite, pourquoi ? Parce que le cerveau, si on ne l’occupe pas, il risque d’avoir une envie irrésistible de partir ailleurs et de ne pas bien mémoriser.

Donc, quand vous êtes dans un travail de mémorisation, attention, je dis bien dans le but de la mémorisation, n’hésitez pas à jouer le morceau un petit peu plus vite ou jouer vos exercices de mémorisation un petit peu plus rapide que le tempo final pour pouvoir bien mémoriser et voir le lien entre les choses. Parce que plus on étend le tempo, et plus il y a des fuites de mémoire. Mais pensez bien, bien sûr, à revenir au tempo de la fin et à ralentir les choses sans avoir ces fameuses fuites. Donc, occupez bien votre cerveau à qu’est-ce qu’il y a ensuite, c’est quoi la structure, etc.

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Voilà, j’espère que ces astuces vous auront aidés, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne, à cliquer sur J’aime sur cette vidéo si ça vous a plu, à la partager. Et bien sûr, n’oubliez pas que j’ai créé une formation sur ce morceau si vous voulez apprendre ce morceau avec moi, pas à pas. Cliquez sur le lien qui est dans la description, vous le trouverez en dessous, il suffit de cliquer sur le petit + si vous êtes sur ordinateur ou sur une petite flèche vers le bas, vous avez une description en dessous qui vous donne le lien vers la formation.

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Et vous avez également un petit i qui s’affiche régulièrement dans la vidéo qu’il faudra trouver. Merci d’avoir regardé cette vidéo jusqu’au bout puisque si vous êtes encore là, c’est que vous êtes très motivé et j’adore ça. Si vous faites du piano et que vous êtes capable de regarder des vidéos, de suivre de longs contenus, c’est que vous êtes très motivé. Donc, bravo, continuez et vous verrez que ça fera beaucoup de différence dans votre vie, beaucoup de joie de savoir jouer des morceaux comme ça et d’avoir un répertoire à jouer n’importe où et n’importe quand et pour la vie. À bientôt.

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