Jour 27 : Après la fatigue, le plaisir

Cet article fait partie de la série Jouer du piano tous les jours pendant 30 jours.

 

Samedi 17 septembre 2016,

 

En ce début de week-end je suis fatiguée. Ma semaine a été chargée. J’ai traîné, reporté, fait passé d’autre choses avant. Alors pour me donner du courage, je me suis dit que je ferai du déchiffrage tranquillement. J’ai pas loin de 500 partitions à la maison, alors j’ai de quoi faire tout de même !  Sourire

 

Partitions (2)

Partitions

Je suis retombée sur des petites pièces de Schuman appelées Scènes d’enfants que je trouve particulièrement jolies. Puis le volume 4 des petites pièces de Nathalie Bera-Tagrine dont je vous ai parlé avant-hier.

 

Pendant cette heure de piano, j’ai senti l’énergie remonter petit à petit. Au bout d’une demi-heure j’ai eu envie de reprendre d’anciens morceaux. Des morceaux que j’avais vraiment adorés. Même d’anciens “tubes” de mon passé. Je me suis souvenu d’un intermezzo de Brahms. À l’époque je le savais par cœur. Il a été donc facile de le rejouer sans avoir à fournir trop d’énergie. J’ai vraiment apprécié ce moment. Au point d’avoir été surprise par la sonnerie de mon timer en plein milieu. Je n’ai pas du tout vu la fin de l’heure arriver.

 

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Je peux vous dire que j’étais autrement plus énergique après qu’avant.

Comme quoi il est parfois profitable de passer outre la lassitude. Avec le plaisir qu’on éprouve à jouer, l’énergie revient comme un boomerang.

Ah cette petite voix qui discute dans la tête ! Et qui dit : “mais voyons pourquoi fais-tu tout ça ! Ça devrait être un loisir. Si tu n’as pas envie de le faire, ce n’est pas la peine. Ça doit rester un plaisir tout de même.” Et hop ! une bonne excuse très bien argumentée.

Et oui le piano est souvent appelé “loisir”. Alors pourquoi cela semble parfois devenir une contrainte pour ceux qui en joue. Quelqu’un qui ne joue pas d’un instrument aurait du mal à comprendre le problème ! Parce que cela demande un effort, et qui plus est physique. Et on préfère tous s’affaler sur son canapé quand on est fatigué. Mais est-on seulement vraiment reposé après une heure de canapé… J’avoue que je suis partagée. Attention ! Je n’ai rien contre le repos ! Au contraire, il est indispensable. Mais de quelle manière ? Mais est-ce toujours en ne faisant rien qu’on se repose ?

Il est intéressant de s’y mettre même quand on est fatigué. En s’adaptant bien sûr et en prenant quelque chose de facile et qui ne demande pas trop d’énergie. Quelque chose qui nous fait plaisir. J’ai souvent cette astuce qui marche très bien pour moi : m’obliger 10 minutes et me permettre de décider après si je veux continuer ou pas. Et je peux vous dire que je ne le fais pas qu’au piano… La plupart du temps j’ai envie de continuer. Mais si je n’ai pas envie de continuer, là je sais qu’il va falloir que je me repose et que je me change les idées.

 

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